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RUMEURS  DOUCES

aller à 

un nuage de poésie dans une tasse de quotidien

Genève, septembre 2015

Les rumeurs sont comme tout ce qui vient au monde un jour : une présence qui parle. Ici la parole s'habille de quelques phrases accompagnant la photographie d'instantanés glanés ça et là.

Des arrêts sur image, comme on descend du train à une gare de campagne où seul l'omnibus s'arrête. Une descente du mouvement journalier pour prendre les sentiers de la contemplation, là où l'esprit quitte la raison de son quotidien et cède au langage du coeur. La rumeur est douceur, tendresse, consolation pour l'âme. Une rumeur naïve, fécondatrice, semeuse d'amour, jeu d'une enfance éternelle au coeur de la personne : rumeurs douces.

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vivre l'humanité de l'être

  • Photo du rédacteur: François Ledermann
    François Ledermann
  • 20 mars 2018
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 mai 2018

rumeurs douces


Le matin, les heures diurnes éveillent mes sens à l’émerveillement d'un monde restauré. Le soir venu, les heures nocturnes m’invitent à l’apaisement des sens et à retrouver le mystère du silence. Jour et nuit, rythme le souffle de la terre. Cette terre si vibrante dans l’écrin de la création, si belle, si colorée, si pleine de la présence du chant de ses hôtes, de cette parole vivante dédiée à la vie. Respirer ce monde, ses fragrances, sa fraîcheur et se tenir dans Sa Présence est une prière. Oui, inspirer l’air si précieux et l’expirer dans l’haleine de l’existence m’étant confiée dans cet ici et maintenant est la prière que je pratique. Avec elle, j'apprends à transcender l'homme primaire que j’étais lors de ma venue au monde pour naître à l’humain et devenir un jardinier du vivant. J’en parlerai jusqu’à mon dernier souffle. Je chercherai dans les mots des hommes le dire de l'humanité de l'être. Je le déclamerais avec ces termes pouvant être si capricieux, si prétentieux, si arrogants lorsque, ne portant plus la parole du poète, ils cessent d’être le chant du cœur. Le verbe est exigeant. Le maîtriser demande de passer par le feu du vécu, celui où s’éprouve la personne, son ego, son narcissisme, sa cupidité… toute cette matière complexe de l’individu de laquelle l’être cherche à s’extraire. Mais, ce n’est pas suffisant. Le verbe assaini ne peut advenir sans rencontrer le discours d’autres modes d'expression, celui du dessin, du mouvement, de la sculpture, de la peinture, de la musique…, mais aussi celui de la géométrie, du symbolisme, du champ vibratoire…, sans oublier celui des saveurs, celle de nos aliments, celles de l’esprit dans l’exercice de la contemplation… Autant d’écoles où s’acquiert la connaissance des résonances du monde avant de dessiner leur forme dans le tracé des lettres alphabétiques pour qu’elles gardent cette proximité au mystère où chacun peut se trouver.



François Ledermann



 
 
 

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